mardi 30 juin 2009

Comparons les flûtes de Bühner et Keller et Keller de Strasbourg

Notre ami DW a analysé sur son Blog consacré aux "claribols", la facture des clarinettes de Keller et Bühner et Keller à Strasbourg.
Allez y faire un tour, c'est passionnant.

Flûte à 1 clé argent et trois corps de rechanges de Keller frères, la clé octogonale est caractéristique des Keller.

Nous avons comparé quatre de nos flûtes :

1 : Une flûte ébène en do, baguée ivoire à 4 clés carrées en argent montées sur blocs de Bühner et Keller(entre 1800 et 1815).

Elle figure dans l'article sur Bühner et Keller.

2 : Une grande flûte en La , en buis baguée ivoire, à une grande clé carée en argent de Bühner et Keller (entre 1800 et 1810).

Elle figure dans notre article sur Bühner et Keller.

3 : Une flûte en Do, ébène baguée ivoire à 7 clés argent, carrées montées sur patins, à 2 corps de rechange, de Bühner et Keller (entre 1810 et 1820).

4 : Une flûte en Do en buis, baguée ivoire à 1 clé argent octogonale montée sur bloc, et 3 corps de rechange des Frères Keller (entre 1791 et 1794).

Voir l'article sur les frères Keller.

Si l'on compare les pattes de ces quatre instruments, remarquons tout d'abord la similitude de fabrication entre les trois flûtes de hner et Keller (1 2 3), particulièrement au niveau des blocs qui ne touchent pas la bague d'ivoire, comme dans le cas de la flûte de Keller. (4)

Particularité rencontrée dans toutes les flûtes fabriquées entre 1790 et 1825 chez ces deux facteurs.

A noter également que les bagues d'ivoire sont toujours plus larges chez Keller.

La courbure violonée des têtes est caractéristique chez Bühner et Keller, plus étroite en dessous de l'embouchure (1 2 3), alors que chez Keller la tête est beaucoup plus droite.

Si l'on compare les clés argent, elles sont voisines avec leur spatule violonée ; mais différent par la forme du violon (plus large pour la partie manipulée par le doigt et plus étroite en haut du "violon" chez Keller et surtout octogonale pour la partie qui bouche le trou. On retrouve celà dans toute les flûte de Keller, quelque soit l'époque.

La partie extrême de l'instrument est aussi caractéristique chez Bühner, avec une bague ivoire et un bouchon arrondie ou plus rectangulaire pour les flûtes en ébène.




lundi 29 juin 2009

Mon nouveau Blog


Connaissez vous mon nouveau Blog ?




Ce Blog est destiné à favoriser la réalisation d'articles sur les facteurs, marchands de musique, luthiers, en mettant à disposition une collection de documents sur ces sujets.



Comme je collectionne les instruments de musique et les documents qui concernent ce sujet depuis de nombreuses années, j' ai accumulé une multitude d'éléments qui peuvent vous aider dans vos recherches, publications etc...Si celà vous intéresse n'hésitez pas à les utilisés, ils sont à votre disposition.

L' adresse du Blogue : http://rp-archivesmusiquefacteurs.blogspot.com/


vendredi 12 juin 2009

BÜHNER et KELLER facteurs d'instruments à vent de Strasbourg

Même s'il nous reste de nombreux points à éclaircir, la célèbre Maison aux anges trompettistes nous est mieux connue.

Pour comprendre les débuts de cette Maison nous vous invitons à lire l'article que nous avons écrit dans ce blog sur les frères Keller (dans la partie libellés à Keller)

Le personnage central est Gabriel Sébastien Bühner né en 1756 à Empfertshausen (Thuringe) en Allemagne. Il est arrivé à Strasbourg vers 1777 et travaille dans l'atelier des Keller.
Il épouse Marie Madeleine Keller (1768-1834) la fille de Jean Keller III et de Marguerite Baldner.


Il s’associe avec : soit Isaac Keller (1745-1802) après la mort de Jean Philippe Keller (1742-1794), et Jean Keller IV ( 1776-1833) , son beau frère, après la mort d’Isaac Keller (1802).
A cette date Jean Keller IV rachète la maison des Keller du 70 rue du Vieux Marché aux Vins à Strasbourg.
Jusqu’en 1812, les annuaires mentionnent « Keller et Bühner », même si cette marque n’est jamais apparue sur les instruments.
En 1824, la maison « Bühner et Keller » est située au 69 rue du Vieux Marché aux Vins, même si Jean Keller IV, associé pour un tiers au capital de la société, habite toujours au 70 de la rue du Vieux Marché aux Vins.

Ci dessus : flûte ébène et bagues ivoire de Bühner et Keller à 4 clés argent montées sur blocs, très caractéristique de la production de la Maison au début du XIX° avec la forme de la tête et de la clé de l'instrument (collection RP)

G.S Bühner est décédé à Strasbourg le 30 novembre 1819.
De son mariage sont nés 3 enfants connus : Jean Bühner (né à Strasbourg le 16 Octobre 1798- décédé d’apoplexie le 12 mai 1844) successeur de son père en 1819, Sophie Bühner née vers 1796 et qui à épousé vers 1820 George Frédéric Schwartz (1785-1849), luthier à Strasbourg, Madeleine Bühner née vers 1791 et qui a épousée Jean Finck (1789-1859), facteur d’instruments à vent.

On voit que par le jeu des alliances " le clan Bühner " maitrisait le commerce de la musique au début du XIX°siècle à Strasbourg et la fabrication d'instruments de musique à vent était très variée depuis les flûtes jusqu' aux bassons en passant par les cors naturelles que la Maison achetait à Charles Kretzschmann.

Un autre acteur membre de la famille George Gaspard Lindemann (1784-1846) était parent avec G.S. Bühner, puisque sa mère était Barbara Bühner (sans doute sœur de Gabriel Sébastien).

Clarinette en ut à 5 clés, plus 4 clés rajoutées vers 1825 de Bühner et Keller. (collection RP)




A la mort de Gabriel Sébastien Bühner en 1819 c'est son fils Jean Bühner qui toujours associé à Jean Keller IV, son oncle poursuit l'activité.

En 1829, Jean Keller IV vend sa maison du 70 de la rue du Vieux Marché aux Vins. Il meurt pourtant dans cette maison le 10 juin 1833. A cette date il possédait la moitié du fond de la société.

Le 23 juillet 1834, Jean Bühner vend sa part de la maison du 69 rue du Vieux Marché aux Vins, à sa sœur Marie Madeleine Bühner, épouse de Jean Finck, facteur d’instruments en cuivre.
En 1836, l’adresse de la Maison « Bühner et Keller », est 46 place d’Armes, adresse où Jean Bühner, célibataire, vivait seul.

Grande Flûte d'amour en La, à une clé argent de Bühner et Keller. (dimension longueur du bouchon à l'extrémité 77 cm) collection RP.

A la mort de son père Jean Keller IV, Jean Frédéric Keller né en 1822, continue de représenter la famille Keller dans l'association

Jean Bühner est décédé, le 12 mai 1844 à Strasbourg, d’une apoplexie, au 1 rue Ponts Couverts, à Strasbourg. G. F Schwartz son beau frère, luthier était témoin.

En 1846, on peut lire dans le Mercure Alsacien « C. Finck, successeur de Bühner et Keller, facteur d’instruments à vent, 66 Vieux Marché aux Vins à Strasbourg ». Dans le même document, on trouve « J. Finck, facteur d’instruments à vent, 69 Vieux Marché aux Vins ».

C. Finck devait être le fils de Jean Finck et de Madeleine Bühner.

Jean Chrétien Roth, 18 place Kléber, successeur de Dobner et Co en 1844, a repris la maison Bühner et Keller au environ de 1850.

Merci à Jean Jeltsch pour sa participation à cet article.

Cliquer sur les photos pour les voir en grand format.









lundi 1 juin 2009

Georges Schneider (1786-1846) marchand d'instruments de musique à Strasbourg.

Facteur ou Marchand ? Difficile à dire. Le Langwill n'en dit pratiquement rien, sauf qu'il avait une licence d' Adolphe Sax pour faire ses instruments, ce qui est confirmé dans l'article de Bruno Kampmann du Larigot n°42 de septembre 2008.

Peu d'instruments de ce marchand sont arrivés jusqu'à nous. A la vente de Vichy du 13 juin prochain sera vendu sous le n°456, un saxhorn basse à 4 pistons berlinois.


Ophicléide : collection W. Petit


Néo cor du musée d'Edimbourg.
George Schneider est né en 1786. Il est recensé en 1836, comme bimbelotier 11 rue de l'Outre à Strasbourg. Son épouse est Caroline Heimdiger (30 ans) et ils ont trois enfants Charles (4 ans), Caroline (2 ans), Albert (3 mois).
Il publie régulièrement des annonces publicitaires dans l'indicateur du Bas Rhin. En 1828 : "Petits clavecins, harmonicas, trompettes harmoniques et harmonicas à vents se fabriquent au gré de l'amateur et se vendent chez G. Schneider n°11 rue de l'Outre à Strasbourg, prés de la place d'Armes. En 1832 : "Trompette de poche ou harmonique, toute nouvelle invention, avec une méthode très facile pour tout âge. Harmonicas à touches de verre et idem à bouche dans le dernier genre".
Mais la musique ne devait pas lui assurer un revenu suffisant : 1843 "Escarpolette à 4 places, voitures d'enfants à 4 places, différents chevaux de balançoire, orgue de cabinet chez G. Schneider 9 rue de l'Outre".
Le 22 mai 1845 lorsqu'il déclare la naissance de sa fille Caroline Albertine, il est facteur d'harmonicas.